7 choses qui prouvent que la crise a bouleversé nos relations entre collègues
Engagement Collaborateurs
April 1, 2021

Crise sanitaire : ce qui a changé dans nos relations entre collègues


Le télétravail a engendré de nouvelles normes sociales en entreprise. Adieu serrages de mains et bises. Adieu restaurant entre collègues le midi. Les principaux actes d'interactions professionnelles se déroulent désormais derrière nos écrans. Le constat est unanime : la crise a bouleversé notre relation entre collègues. D’après un sondage réalisé par Qapa en juin 2020, une majorité de Français estime en effet que le relationnel au travail a évolué : avec les supérieurs hiérarchiques (76%) et avec les collègues (59%). La preuve en 7 illustrations concrètes.



1-Nous ne passons plus 20 minutes à faire la bise à tout le monde tous les matins

Selon ce même sondage réalisé par Qapa, 72% des Français déclarent ne plus vouloir faire la bise à leurs collègues après le confinement. Sans ces rituels de salutation et avec le masque qui couvre la moitié du visage et donc les sourires, la convivialité et les conversations informelles sont malmenées. Avec la distance sociale à respecter, la peur pour certains d’attraper le virus et la généralisation du télétravail après la crise, les relations entre les collègues sont modifiées. Il faut dire que le rapport au corps en entreprise contribue à l’ambiance chaleureuse, dont on a absolument besoin pour se sentir en confiance individuellement mais aussi au soutien du collectif pour accepter la pression.

2- Nous développons de nouvelles habitudes conviviales 

Dans ce contexte, nous n’avons eu d’autres choix que d’adapter nos relations pour maintenir les liens entre collègues. Ainsi, de nouvelles habitudes conviviales émergent, à l’instar des groupes de discussions entre collègues sur Whatsapp, des cafés virtuels, des discussions informelles sur Discord ou encore des réunions en visioconférence. Certaines entreprises ont poursuivi leur politique de recrutement et on dû onboarder leurs nouvelles recrues à distance, via divers outils digitaux.

3- Nous communiquons via des interfaces digitales

Le télétravail a clairement mis en lumière le potentiel de socialisation des outils digitaux. Communiquer à distance n’a jamais été aussi simple et sécurisé. Qu’il s’agisse de Zoom, de Teams ou encore de Hangouts, l’usage de tous ces outils a explosé. Pour preuve, la startup française Livestorm, qui développe un logiciel professionnel de visioconférence, a levé 30 millions de dollars en novembre 2020. Les outils de collaboration à distance ont pourtant des limites. Peut-on établir des liens durables avec Teams ? Fêter un nouveau contrat d’agence sur Zoom ? Brainstormer sur les projets à venir sur Slack ? Négocier une augmentation par texto ? 

4- Nos collègues sont plus conciliants, mais nos supérieurs moins détendus

D’après le sondage Qapa réalisé en juin, le relationnel avec les collègues se serait plutôt amélioré : 41% des sondés trouvent leurs collègues "plus conciliants" et 44% "plus cools" qu'avant la crise sanitaire. En revanche, 47% des personnes interrogées déclarent que leurs chefs sont "moins accommodants qu'avant la crise sanitaire". Rien d’étonnant. Les décideurs risquent en effet de se centrer davantage sur les objectifs puisqu’ils ont moins de rapports directs aux autres. Sans parler, qu’avec la distance, ils n’ont plus à affronter les réactions en face et peuvent faire preuve de plus de sévérité

5- Nous inventons une nouvelle culture managériale

Le travail à distance redéfinit en profondeur les modes de management. Le management directif traditionnel peut-il perdurer à l’heure où la gestion des équipes se fait à distance ? Un choc culturel majeur pour de nombreux managers est à craindre, tant ils perdent leurs repères liés au contrôle. La hiérarchie pyramidale s’accommode en effet mal de la distance et de l’usage des technologies de communication en tant que normes d’interaction professionnelles. Les managers prennent aujourd’hui conscience que le télétravail doit reposer sur la confiance réciproque entre le salarié et le manager. La crise a imposé ce virage culturel qui doit encore se construire, pour faire de l’autonomie la norme. Si le rôle du manager change, il reste crucial pour favoriser l’émergence de ces modes de travail plus transverses et plus collaboratifs. Le manager doit plus s’investir dans la relation avec ses collaborateurs pour compenser les échanges virtuels. Il doit valoriser le travail de chacun par des félicitations et des encouragements explicites. Ultimement, il doit être perçu par son équipe comme un soutien, un guide, plutôt qu’un chef qui donne des directives strictes.


6- Nous revendiquons un meilleur équilibre vie personnelle/vie professionnelle

Le télétravail a pour effet bénéfique de nous offrir une plus grande souplesse dans l’organisation et la gestion de notre temps. Ne serait-ce que parce que nous perdons moins de temps dans les transports pour nous rendre au bureau. Notre rapport au temps a forcément changé. La liberté procurée par ce nouveau mode d’organisation du travail est un des atouts clés du confinement induit par la crise sanitaire. Ceci dit, télétravailler à domicile génère également des difficultés. Les enquêtes menées évoquent l’isolement qui érode la motivation du fait d’échanges plus formalisés, des moments de sociabilité réduits et un manque d’émulation collective. Pour les plus pessimistes, le 100% télétravail sur le très long terme risque de déshumaniser les relations. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre du temps pour organiser la reconstruction collective.


7- On se voit moins mais on se voit mieux

La présence sur le lieu de télétravail étant limitée, les moments d'interaction avec nos collègues sont plus rares. Nous ne nous voyons plus que pour les réunions essentielles et les projets stratégiques. Les moments d’échange sont plus intenses et les décisions plus rapides. Les réunions ne s’éternisent plus et seules les parties prenantes décisionnaires sont sollicitées. Une certaine dynamique positive dans l’avancée des projets peut en émaner. Enfin, nous mesurons le bonheur de pouvoir croiser nos collègues lorsque cela se produit et profitons donc plus de leur présence. Notre écoute et notre bienveillance sont décuplées.





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